Le défi: “garnir” cette façade, exposée plein ouest, battue par les pluies et grillée par le soleil de fin de journée en été. Le sol, une ancienne cour de ferme, empiérrée, tassée par les machines agricoles. De plus, les gîtes étant occupés tout l’été, nous ne pouvons entretenir les abords régulièrement.

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Nous avons délimité et protégé la zone du piétinement, et nous avons laissé pousser ce qui voulait (et pouvait) pousser.

Les ronces se sont vite installées, vaillantes et généreuses, nous offrant leurs fleurs et leurs mûres, garantissant l’intimité des chambres et protégeant la façade des vents violents.

Elles ont créé un micro-climat permettant au lierre de coloniser le mur.  Elles se laissent tailler comme n’importe quelle brave haie.

 

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Les ronces ont un rôle écologique de premier ordre. Elles offrent gîte et couvert à une multitude de créatures, réparent les sols maltraités et préparent le retour au stade forestier.

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Elles sont aussi appelées « Le berceau du chêne ». En effet, les glands peuvent germer et le petit chêne pousser, à l’abri de la dents des lapins et chevreuils, protégé par l’écheveau inextricable et épineux, il profite de l’humus de ses feuilles et du sol perforé et ameubli par les racines. Une fois grand, ingrat, il prive les ronces de lumière et  les contraint à s’en aller plus loin.

Un petit livre passionnant pour regarder les ronces d’un autre œil:

Pour l’amour d’une ronce” aux éditions de Terran.   http://www.terran.fr/catalogue/1-Compagnon-vegetal/55-Pour-l-amour-d-une-ronce-(vol-5).html